Article sur notre intervention dans Connexion, le journal des collaborateurs de la direction industrie et supply chain du Groupe Rocher Operations
Depuis le 1er janvier 2020, la rupture conventionnelle est accessible aux fonctionnaires et contractuels de l’État en CDI, des trois fonctions publiques (État, territoriale et hospitalière). Elle permet aux personnels de quitter la fonction publique avec une indemnité de départ et en bénéficiant de droits au chômage. La procédure de rupture conventionnelle, entraîne pour les fonctionnaires, une radiation des cadres ainsi que la perte de la qualité de fonctionnaire. NB : Pour les fonctionnaires, ce dispositif est expérimenté jusqu’au 31 décembre 2025, date à laquelle le législateur décidera de sa pérennité.
En effet, la maladie ne s’est pas arrêtée avec le Covid. De plus, les programmes de prévention et les traitements ont pris beaucoup de retard. Les autres manifestations n’ayant pas lieu, ou sous une forme plus légère, il faut s’attendre à ce que les sommes récoltées soient moins importantes que les années passées.
La rupture conventionnelle ne peut se substituer à :
La rupture conventionnelle s’applique aux fonctionnaires titulaires.
Sont exclus de ce dispositif :
La rupture conventionnelle s’applique aux agents recrutés par contrat à durée indéterminée de droit public.
Néanmoins, elle ne peut s’appliquer :
Procédure :
La rupture conventionnelle peut être conclue à la demande de l’agent ou de l'administration ; Elle ne peut être imposée.
Lorsque l'une des 2 parties souhaite conclure une rupture conventionnelle : elle en informe l'autre partie par lettre recommandée avec accusé de réception (ou lettre remise en mains propres contre signature).
Un entretien (ou plusieurs si besoin) doit avoir lieu entre 10 jours francs et un mois après la réception du courrier.
L’agent peut y être assisté par un conseiller syndical (syndicat représentatif en priorité).
Seront abordés pendant cette rencontre :
En cas d’accord, les deux parties signent une convention de rupture selon (modèle de convention fixé par arrêté ministériel). Cette convention ne mentionne pas les motifs de la rupture, uniquement les éléments factuels : dates, indemnités, droits…
La date de signature est fixée par l'administration au moins 15 jours francs après l'entretien préalable.
Un jour franc après la date de signature de la convention, chaque partie dispose d'un délai de rétractation de 15 jours francs. Au-delà, la partie qui souhaite annuler la rupture conventionnelle doit en informer l'autre partie par lettre recommandée avec accusé de réception (ou lettre remise en mains propres contre signature).
Voici un lien vers le calculateur du délai de rétractation
La date de cessation définitive des fonctions est fixée au moins 1 jour après la fin du délai de rétractation
NB : Les « jours francs » En « jour franc », l’on commence à compter le lendemain de la date de départ, à minuit et on s'arrête le jour de l'échéance à minuit. Si la fin de ce décompte arrive à expiration un samedi ou un dimanche, le délai est prorogé jusqu'au lundi suivant. Exemple : Entretien le mardi 17 mars 2020, date de signature = jeudi 2 avril au plus tôt. (Le 17 mars ne rentre pas dans le calcul, 18 mars + 15 jours = 1er avril, le lendemain est le 2 avril)
La convention fixe, entre autre, le montant de l'indemnité de rupture conventionnelle.
Celle-ci est encadrée :
> par des minima en fonction de l’ancienneté :
> par un maximum : 1/12e de la rémunération brute annuelle multiplié par le nombre d'années d'ancienneté, dans la limite de 24 ans d’ancienneté (soit 2 ans de traitement).
Base de calcul de l’indemnité = 1/12e de la rémunération brute annuelle perçue au cours de l'année civile précédant l’année de la rupture conventionnelle. Un simulateur est accessible via ce lien :
Régime fiscal :
Sauf si l’agent pourrait bénéficier d’une retraite, l'indemnité de rupture conventionnelle est exonérée d'impôts sur le revenu dans la limite de :
C'est le montant le plus avantageux pour l'agent qui est retenu.
NB : Si l’agent est recruté à nouveau en tant qu’agent public cours des 6 ans qui suivent la rupture conventionnelle par son ancienne collectivité ou son ancien établissement public au sens large, il devra rembourser à cette collectivité ou établissement l'indemnité de rupture précédemment perçue.
L’agent bénéficiant d’une rupture conventionnelle ouvre droits aux allocations chômage, dans les mêmes conditions qu’un salarié privé :
Décret n° 2019-1593 relatif à la procédure de rupture conventionnelle dans la Fonction publique.
Décret n° 2019-1596 relatif à l’indemnité spécifique de rupture conventionnelle dans la Fonction publique.
Rédigé le : 25/11/2020 Crédit photo PxHere
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